les esprits de la nature
Lors d'une résidence en Casamance, Nicolas Henry crée la série Badjines, les esprits de la nature, mise en scène avec une équipe locale d'initiés, à partir de la collecte de graines, de coquillages, de bois flottés, de croyances et d'histoires le long de la côte. Quand il demande à son équipe de diolas comment décrire les images qu'ils ont réalisés ensemble, ils parlent d'esprit : l'esprit du ciel, de la terre ou de la mer. Ce qui pour Nicolas Henry reflète les rêves et la métaphore d'une harmonie avec la nature est pour eux la matérialisation d'esprits vivants à honorer, à cultiver et à invoquer dans les différents moments de la vie. Éclairé par ces visions, Nicolas Henry trouve refuge dans les vallées sauvages de Bretagne, traversant menhirs, dolmens et étangs féeriques pour faire vivre les croyances vivantes et telluriques des forêts de Huelgoat et des vallées perdues de Borderhouat et son chemin parcourt depuis lors les quatre coins de nos territoires. Un nouveau voyage l'invite au Sri Lanka, pays des arbres sacrés et dans les jardins du Japon. Une étape marquante dans la création de cette série est la commande d'une installation par le Musée Oscar Niemeyer de Niterói (Brésil) qui permet à Nicolas Henry, accompagné d’ornithologues, de créer des mises en scènes dans la Mata Atlântica. L'Amazonie prend une importance majeure dans le travail de Nicolas, comme un espace symbolique mêlant la beauté de la nature et la nécessité d'une spiritualité liée à sa préservation.
During a residency in Casamance, Nicolas Henry created the series Badjines, the spirits of nature, staged with a local team, from the collection of seeds, shells, driftwood, beliefs and stories along the coast. When he asks his team of diolas how to describe the images they have made together, they speak of spirits: the spirit of the sky, the earth or the sea. What for Nicolas Henry reflects dreams and the metaphor of harmony with nature is for them the materialization of living spirits to be honoured, cultivated and invoked in the different moments of life. Enlightened by these visions, Nicolas Henry found refuge in the wild valleys of Brittany, crossing menhirs, dolmens and fairy ponds to bring to life the living and telluric beliefs of the forests of Huelgoat and the lost valleys of Borderhouat. A new journey takes him to Sri Lanka, the land of sacred trees, and to the gardens of Japan. A milestone in the creation of this series was the commissioning of an installation by the Oscar Niemeyer Museum in Niterói (Brazil), which enabled Nicolas Henry, accompanied by ornithologists, to create scenes in the Mata Atlântica. The Amazon takes on a major importance in Nicolas' work, as a symbolic space combining the beauty of nature and the need for a spirituality linked to its preservation.